Question: Comment se fait-il qu'un ami qui pratique la salat, n'arrive toujours pas à cesser de boire (alcool) et à abandonner les autres péchés?
REPONSE:
"En vérité la Salat (accomplit correctement) préserve de la turpitude et du blâmable" [sourate l'araignée; Al Ankabut-verset 45]

Si une salat ne vous éloigne pas de la turpitude, c'est que cette salat n'est pas correctement accomplie. Il est rapporté dans le Hadith al charif suivant que: (Si la salat d'une personne ne l'éloigne pas de la turpitude et du blâmable (de toutes mauvaises actions), son éloignement vis-à-vis de Allah augmentera) [Tabarani]

Il faut dans ce cas s'attacher à accomplir soigneusement la Salat. Pour pouvoir accomplir soigneusement et correctement la salat, il faut d'abord que la croyance (aqida) soit correcte, parfaite. Puis viennent ensuite les autres conditions. Il faut que le ghousl (ablution majeure) et les ablutions mineures soient authentiques, justes et correctes. Celui qui se conforme à ces obligations, délaissera surement toutes sortes de mauvaises actions.

Fréquenter de mauvaises personnes et aussi très préjudiciable. Il est rapporté dans les Ahadiths suivants que: "Le mauvais camarade est comme le soufflet du ferrailleur. Même s'il ne te brule pas de ses étincelles lorsqu'il souffle, son odeur t'indisposera". [Boukhari]

"Le bon camarade, est comme le vendeur de parfum. Même s'il ne met pas du parfum sur toi, tu profitera de son agréable odeur". [Mouslim]?

Alcool et Salat:
Question: Mon mari accomplit la salat en état d'ivresse. Sa salat était-elle acceptée? Il jeûne aussi. Il lui arrive même de rompre le jeûne avec de l'alcool. Est-ce que son jeûne et ses salats sont-ils perdus ?
REPONSE:
Le péché et l'adoration (ibadâh) sont deux choses distinctes. C’est-à-dire que même les ibadâh (actes adorations) de quelqu’un qui commet des péchés, sont valables. Cette personne sera acquittée des devoirs religieux tels que la salat, le jeûne (assawm). De plus, une salat correctement accomplie éloigne la personne de la turpitude et du blâmable. Au jour du Qiyamah (jugement dernier) on ne lui demandera pas pourquoi, elle n’a pas accompli la salat, pourquoi elle n’a pas accompli son jeûne. On lui demandera, pourquoi a-t-elle bu ?. Les salats (les prières, les adorations) de celui qui boit de l’alcool, même si elles sont valables ne seront pas acceptées. “Ne seront acceptées” ne signifie pas qu’elles ne sont pas justes (sahih). Toute adoration juste (sahih) et sincère (ikhlas) se verra rétribuer. Cela veut dire que, la personne sera libérée de la dette que représente la salat, le namaz; mais qu’elle n’obtiendra pas toutes les sawabs (récompenses) liées à la salat.

La salat de la femme dénudée est ainsi pareille. Elle sera libérée de la dette de la salat, mais n’obtiendra pas toutes les récompenses que découlent de la salat, c’est-à-dire; que ses récompenses seront moindres. Cette règle ne concerne pas uniquement, ceux qui se promènent dénudée (on entend par dénuder, les femmes qui ont les bras, les cheveux et les jambes découverts, les parties awrah au vu de tous) ou ceux qui boivent des boissons interdites, mais elle s’applique pour toutes les sortes de péchés commis. Les récompenses de la salat de ceux qui médisent, mentent et colportent, sont aussi diminuées.

Le non-pratiquant (sous entendu, celui qui n’accomplit pas la salat).
Question: Un zoroastrien qui par respect de l’islam et des musulmans, empêche son enfant de manger dehors pendant le mois de Ramadan, pour cette raison, Allahou taala lui accorde l'imane (la foi) dans son dernier souffle et cette personne meurt en étant croyant (musulman). Alors qu’il est stipulé dans les ouvrages religieux que la foi d’un Musulman qui ne pratique pas la salat est en danger, une telle personne a très peu de chance de mourir en étant croyant (musulman, avec la foi). Comment explique-t-on qu’un Musulman meurt mécréant, et qu’un non-musulman meurt en étant croyant (musulman)?
REPONSE:
L’Islam exige deux choses des gens. La première est de croire (avoir foi) à tout ce que la religion a révélé, annoncée. La seconde est de respecter, honorer et d’accepter, d’approuver tout ce en quoi nous avons cru. Tout cela est en rapport avec la foi (imane). En ce qui concerne la pratique ou la non pratique, ceci est lié à la récompense ou le péché commit. Dans le cas de votre exemple, le respect, l’ estime d’un zoroastrien vis-à-vis du jeûne, et de l’adoration des Musulmans l’ont mené à la foi musulmane. Cela est possible, et c’est déjà arrivé. Nombreux sont les cas similaires.

Le danger de tomber dans le koufr (infidélité, mécréance) est beaucoup plus important pour un Musulman pauvre qui ne pratique pas la salat depuis des années, en commettant par ailleurs les autres péchés, ce n’est pas parce qu’il commet ou non ces choses que le risque est élevé, mais c’est parce que l’estime et le respect qu’il porte pour les valeurs de la foi ne diminue, voire disparaissent avec le temps, qu’il a pour lui, un plus grand risque de sombrer dans la mécréance.

Un non musulman (infidèle) devient Musulman aussitôt qu’il prononce la kalima de chahada (attestation de foi), tous ses péchés sont pardonnés, mais un Musulman non pratiquant (ne fais pas la salat) est en grand danger pour les raisons citées au-dessus.

Une salat correctement accomplie:
Question: Il est dit qu’une salat correctement accomplie préserve la personne de tous les mauvaises actions. Comment accomplit-on une salat correctement?
REPONSE:
Voici les conditions pour qu’une salat soit parfaite:
1- Il faut avant tout connaitre et être dans le groupe de la croyance (aqida) d’Ahlu sounna. S’il y a une déviation dans la croyance, ni la salat et ni aucune des ibadâh ne sont acceptées. C’est pourquoi chaque Musulman doit savoir la aqida appartenant à Ahlou sounna.

2- Il faut ensuite se préserver, éviter les interdits, les péchés. La salat de ceux qui mangent et boivent des choses illicites, ne sera pas acceptée. Plus exactement, ils auront payé la dette de la salat, mais seront privés de la récompense qui découle de l’accomplissement de la salat, dans l’au-delà on leur demandera pas pourquoi vous n’avez pas prié.

3- Il faut tenir compte des obligations (fard), des wajib (nécessaire), des sounna et des moustahab (recommander) de la salat. Et s’abstenir de ce qui est déconseillé, réprouvé (Makrouh) et qui annule (ifsad) la salat.

4- Essayer d’effectuer tout le temps la salat en groupe ( à la mosquée ou chez soi).

5- Se forcer à accomplir la salat dès que son heure est arrivée. Ne pas la retarder jusqu’ aux heures déconseillées (makrouh).

6- Effectuer correctement ses ablutions mineures (woudou) ainsi que l’ablution majeure (ghousl). Car si ces deux ablutions ne sont pas effectuées correctement, la salat ne sera pas non plus correcte. Si les ablutions mineures et le ghousl ne sont pas conformes aux règles, la salat ne le sera pas non plus.

7- Si les ablutions (le woudou) mineures et le ghousl sont effectuées sans avoir suivi leurs obligations (fard), leurs sounna et leurs recommandations (moustahab) et évité ce qui est réprouvé (makrouh) et qui les annules, une salat accomplie avec de telles ablutions ne peut être considérée comme étant effectuée correctement. D’ailleurs, si les règles de fards (obligations) et d’ annulation des deux ablutions ne sont pas respectées, la salat n’est pas du tout valable. Par exemple; le ghousl d’une personne qui a des couronnes ou des dents plombées n’est pas sahih (valable), si elle n’imite pas ou ne suit pas l’une des deux madhhabs (écoles) Malikites ou Chafiites.

8- Le pratiquant doit réciter correctement les sourates de la salat. S’il ne les récite pas correctement, la salat ne sera pas valable.

Si une personne n’arrive pas à se libérer de la turpitude et des actions blâmables, on en déduira que les salats qu’elle accomplit ne sont pas correctement.