Il est nécessaire (vadjib=un devoir) pour chaque musulman, ayant en plus de sa subsistance et des dettes, des biens équivalents à la quantité de nisab, de donner le fitré. S'il n' a pas de biens (ou d'argent) équivalent ou dépassant le nisab (montant à partir de laquelle on est assujetti à l'aumône), il ne sera pas nécessaire de la donner. Mais il est préférable qu'il la donne. Dans les hadiths, il est déclaré : (Le jeûne du Ramadan reste entre les cieux et la terre. Il s’élève quand on donne le sadaka-i fitr.) [Abou Hafs]
(Le sadaka-i fitr purifie [fait disparaître] les péchés du jeûneur produits à cause de ses paroles non convenables [comme des mots pervers par exemple].) [Beyhaqi]
(Sadaka-i fitr est une purification pour les riches d’entre vous ! Si vos pauvres le donnent aussi, Allahu teala leur donnera bien plus.) [Abou Davud]
Selon les trois autres écoles, il est obligatoire de donner le fitré pour celui qui a de la nourriture pour un jour. Dans un hadith, il est déclaré : (Tout le monde, grand ou petit, riche ou pauvre, doit donner le sadaka-i fitr.) [Abou Davud]
Chacun n’étant pas riche selon la religion, peut accepter et prendre la zakat ainsi que le fitré. Il sera nécessaire pour le musulman qui a, autres que son entretien (objets de besoin) et dettes, de biens ou d’argent équivalent ou plus que 96 gr. d’or de donner le fitré. Il lui est strictement interdit de prendre la zakat et le fitré. Comme ce n’est pas une condition que les biens soumis au nisab de fitré ne soient nécessairement des biens de commerce, il n’est pas besoin non plus qu’on les ait gardés un an en main.
La mesure de la richesse selon la population et celle déclarée par la religion sont bien différentes l’une de l’autre. La personne n’ayant pas de biens ou d’argent équivalent à la quantité de nisab, est considérée comme pauvre. Si la personne, n’ayant pas de maison, habitant en location, est propriétaire d’une quantité d’argent ou d’or équivalent à celle de nisab, elle est riche selon la religion, elle devra s’acquitter de la zakat et il ne lui est pas permis d’accepter la zakat d’un tiers.
On ne donne pas de zakat pour les biens qui ne sont pas pour le commerce. On ajoute au nisab leurs revenus.
Chaque personne n’atteignant pas le nisab est considérée comme pauvre, elle peut accepter le nisab. Si elle atteint le nisab, il est tenu de donner le fitré. Si la personne qui a un salaire minimum, a, après avoir retiré ses dettes, autant de biens ou d’argent équivalent à la quantité nisab, elle est considérée comme riche, elle devra donner le fitré.
Sadaka-i fitr se donne au mois de Ramadan. Même s’il est permis de le donner avant le Ramadan, ou après la fête de Ramadan, il est plus récompensé de le donner avant la prière de la fête. Selon l’école Chafiite, on ne peut pas le donner avant le Ramadan et le retarder après la fête. La personne, n’ayant pas pu jeûner à cause d’une excuse quelconque, par exemple la maladie, doit, elle aussi, si elle est riche, donner le fitré.
La quantité de sadaka-i fitr ne change pas chaque année. Comme fitré, il faut donner un ½ sâ blé ou farine ou 1 sâ orge, datte ou raisin sec. ½ sâ est 1750 gr. 1 sâ fait donc 3500 gr. Ces mesures ne changeront pas jusqu’à la fin du monde. Comme fitré, on peut ou donner le blé, l’orge, la datte ou le raisin sec ou leur équivalent en or ou en argent. S’il est difficile de donner le blé, la farine et les autres produits, on peut aussi donner leur équivalent en pain ou en maïs.
Les quantités de fitré sont les suivantes : L’espèce et la quantité de fitré : Blé : 1750 gr. Farine : 1750 gr. Farine (bonne) : 1750 gr. Orge : 3500 gr. Raisin sec : 3500 gr. Raisin sec (bon) : 3500 gr. Datte : 3500 gr. Datte (bonne) : 3500 gr. Remarque : On calcule leur valeur en euros selon le prix le plus bas du marché. [Pour de larges connaissances à ce sujet, voir le thème L’Importance de donner le fitré.]
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